Gianna Amendola: ses œuvres picturales entre la modestie et la sensibilité di Abderrhaim Naim
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Arte Contemporanea
GIANNA AMENDOLA:
SES OEUVRES PICTURALES ENTRE
LA MODESTIE ET LA SENSIBILITÉ
di Abderrhaim Naim
Ses œuvres véhiculent un sentiment de dégout d'une réalité impécunieuse qui la déchire depuis son tendre âge, ses tableaux sont des suggestions visuelles polychromes, dans lesquelles la sobriété innée de l'enfance devient une figure d'expression esthétique distinctive.
Amendola croyait que l'art et la pratique artistique sont une source de plaisir subjectif quotidien qui ne se limite pas au temps ou au lieu, mais est lié à un moment d'inspiration et à une expérience qui ne doit pas nécessairement être montrée dans les galeries au public.
Habituellement, dans son exécution de texte visuel ou de réalisation artistique, elle distribue ses blocs de couleurs vives avec une intelligence théorique et une application spontanée pré-planifiée. La plupart de ses œuvres sont dominées par les couleurs méditerranéennes, notamment le le bleu, dèrivè du ciel, de la mer infini, dont le bleu dégradè d'intensité selon la lumiére, la proximité et la distance d'un angel. La vision inspirée de la Méditerranée, une couleur qui recouvre presque souvent l’arrière-plan de ses travaux. Le Bleu est aussi la coleur de ses reves et "des yeuxde son père qu'elle aimait beaucoup" (il blu è il colore degli occhi di mio padre che amavo tanto) me disait-elle.
Les objets de ses peintures sont pour la plupart issus du milieu environnant ainsi que des visages, des corps féminins, des animaux. L’artiste met en relief la symbolique du corps de la femme avec ses robes et ses couleurs dans toutes ses dimensions. Habituellement, nous remarquons qu'elle a traité la peinture la plupart du temps spontanément et ne s'est pas emprisonné dans la plupart de ses œuvres dans des mesures académiques ni avec le niveau de la lettre ou des points centraux. Ses œuvres sont très simples, représentatives et harmonieuses dont les formes et les couleurs cadencées naturellement donnant aux peintures une puissance esthétique qui leur permet d'attirer l'attention du destinataire: valoriser le corps et l'imprégner de valeurs pour le lier à la morale, la vertu, la fécondité, l’amour... Dès lors, Amendola tente de sublimer modestement cette relation réciproque entre l'art et le corps, à un niveau supérieur.
Notre peintre napolitaine, dont on ne connaît pas les maîtres envoûtants, se lance avec ardeur dans un art qui voile et révèle, construit et déconstruit les formes qu'il propose pour les enflammer hâtivement. Tout se passe comme si la réalité, dans sa crudité, la dérangeait, l'agaçait, mais cette réalité conflictuelle finit par s'imposer et revient sous une forme timide et flottante, comme une mariée voilée par ses ornements chimériques...
Que signifie alors cette façon de voir ? Ce symbolisme ? Est-ce le résultat d'une angoisse existentielle ou le fait de ne pas se sentir à sa place dans un monde sans garantie ? Sinon, s'agit-il d'un simple jeu mental ou d'une représentation ludique du visible ? Nous ne pouvons rien affirmer, et contentons-nous de dire, en mettant de côté les diverses motivations de son art, que notre artiste vient nous réchauffer avec ses œuvres, nous initier à une autre façon de voir, et que le transposable sous forme de mots littéraires, poétiques, dramatiques ou plastiques, dès qu'il acquiert une certaine originalité, doit attirer notre attention. Saluons son émergence, sa venue bienveillante ! Les œuvres de Gianna Amendola paraîtront en temps voulu, elles dissiperont l'obscurité qui plane sur le monde actuel.
Bref, il est difficile de ralentir le flot des mots quand on se met à décrire, le cœur battant, les œuvres aussi embarrassantes que séduisantes de notre amie Gianna, qui peint en secret depuis longtemps et qui, heureusement, se dévoile enfin pour nous ravir de son art, qu'il place délibérément dans le monde moderne et qui met au défi notre intelligence et notre imagination de trouver un sens qui reste insaisissable, nécessite une construction et brille comme un feu d'artifice, un mirage trompeur qui laisse un éblouissement dans le cœur et l'esprit, lequel éblouissement renaît constamment de ses cendres comme le sphinx de tous les temps.
ABDERRAHIM NAIM (Béni-Mellal, Marocco)
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